Business plan : la boussole de l’Agripreneur

Business plan : la boussole de l’Agripreneur

Les aspirants agripreneurs du YABIC Bouam

Les Aspirants Agripreneurs ont été formés à l’analyse des chaînes de valeur agricoles. Ils ont été aidés à cartographier les chaînes de valeur afin d’identifier les opportunités commerciales réalisables, viables, rentables et durables. En outre, ils ont été encouragés à sélectionner des idées commerciales innovantes mettant l’accent sur la valeur ajoutée, par rapport à des entreprises similaires existant dans le même secteur. Actuellement, elles sont en phase de finalisation de leurs plans d’affaires qui pourraient être financés par un opérateur financier (encore à déterminer). En effet, depuis mai 2020, les formateurs experts du Projet reçoivent et analysent les business plans des aspirants Agripreneurs. Depuis le début de la phase d’analyse des business plans, les experts ont reçu 223 business plans des 512 agripreneurs inscrits ; à peine 50% de ce qui était attendu. Dans certains YABIC, à peine 3 business plans ont été reçus. Cependant, nous savons que cette phase est un déterminant majeur de la formation et doit être prise au sérieux.

L’élaboration du business plan est en effet une étape cruciale pour tout entrepreneur. Il ne faut pas le négliger. C’est en créant le business plan que l’aspirant entrepreneur peut réellement approfondir et concrétiser son projet de création d’entreprise. De plus, le business plan est le document qui matérialise et résume ce projet. C’est le document justificatif que les aspirants entrepreneurs présentent aux investisseurs potentiels. C’est une sorte de carte de visite du projet, qui explique clairement et précisément les éléments essentiels de la future entreprise. « Un business plan bien élaboré ne peut pas manquer de financement » , affirme l’expert en valeur ajoutée d’ENABLE Youth Cameroon.

Emmanuel TCHIENGUE ; Expert en Valeur Ajoutée de ENABLE Youth Cameroun

Le programme ENABLE Youth Cameroun a parcouru un long chemin depuis la signature de la convention entre le MINADER et l’IITA le 17 mai 2018. Après un processus de sélection rigoureux, 512 aspirants agripreneurs (45% de femmes), la première promotion du programme, ont commencé leur incubation dans un processus séquencé à partir de février 2019, dans quatorze YABIC.

Le processus d’incubation d’ENABLE Youth Cameroon s’inspire du modèle IYA, qui repose principalement sur l’apprentissage par l’expérience. Il se concentre sur le processus d’apprentissage par les individus qui font des découvertes et des expériences avec des connaissances de première main, plutôt que d’entendre ou de lire les expériences des autres. Ce modèle d’apprentissage a permis d’offrir une expérience pratique aux apprenants, tout en leur permettant d’assimiler facilement des concepts à travers des exemples aussi proches que possible de la vie réelle.

Une partie importante de cette formation a été le renforcement des capacités entrepreneuriales et managériales des aspirants Agripreneurs, le développement de l’agro-industrie et le financement des aspirants Agripreneurs à travers le Mécanisme d’accès au crédit sur présentation de business plan bancable.

Le développement des compétences en gestion d’entreprise des aspirants Agripreneurs est l’un des enjeux majeurs dans le cadre de ce processus d’incubation. Les experts sont cependant pleinement engagés pour apporter le meilleur accompagnement aux incubés.

Les aspirants Agripreneurs sont incités à prendre cette phase au sérieux car leur business plan est le document majeur qui servira à convaincre l’opérateur financier de miser sur leur business.

« De nombreux entrepreneurs échouent en moyenne près de quatre fois avant de réussir. Ce qui différencie ceux qui réussissent des autres, c’est leur persévérance », déclare l’Expert Marketing d’ENABLE Youth Cameroun.

ENABLE Youth Cameroon (EYC) reconnaît certainement les défis et les problèmes opérationnels auxquels le premier groupe de 512 aspirants agripreneurs (AA) a été confronté. En effet, l’incubation, censée durer 12 mois par lot, a pris plus de temps que prévu. Par exemple, le premier YABIC a été lancé à Obala en février 2019, mais EYC n’a pas pu terminer le premier cycle d’incubation, pour des raisons indépendantes de sa volonté. La cellule de coordination du CEJ a souligné à plusieurs reprises la résilience des AA face aux circonstances. Nous profitons également de cette occasion pour les encourager une fois de plus à rester résilients et à travailler en étroite collaboration avec les experts de l’EYC et l’unité de coordination pour élaborer des plans d’affaires bancables exceptionnels. Comme l’EYC aime à le dire, « la résilience est la clé du succès ».

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